Une taille mal pratiquée peut être considérée comme ce qu'il y a de plus dommageable pour l'arbre. L'arbre ne produit pas de tissu particulier pour protéger la plaie. Le recouvrement de celle-ci s'effectue par la formation d'un bourrelet cicatriciel encore appelé cal ou callus qui se développe du bord vers le centre. Ce cal résulte directement de l'activité du cambium resté vivant sur le pourtour de la blessure, il a donc la structure habituelle des tissus issus du cambium : il est constitué de bois, vers l'intérieur ; de liber vers l'extérieur, celui-ci étant lui même recouvert par l'écorce issue de l'assise de l'écorce.
L'activité du cambium est simplement plus importante à proximité de la plaie, pour permettre un recouvrement plus rapide.
* Deux principes sont essentiels dans la cicatrisation :
Le cambium doit être en bon état pour se développer. | Une coupe avec des bords nets, au besoin rafraîchis à la serpette sera plus facilement recouverte qu'une coupe aux bords déchquetés dont le cambium est en mauvais état ou partiellement détruit. |
Evitez les plaies de fortes dimensions. | Plus faible est la dimension de la plaie, plus rapide est le recouvrement donc plus limités sont les risques d'infection. |
Cicatrisation ne signifie toujours pas guérison. | Mais attention, on a trop facilement tendance à assimiler cicatrisation et guérison. Le recouvrement d'une plaie ne signifie pas que l'arbre est guéri. Les tissus peuvent avoir été infectés par des insectes ravageurs, des organismes responsables de la pourriture du bois, leur action continuera dans l'arbre même après cicatrisation. |